• Le Port autonome de Namur

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    Pour déplacer des montagnes
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    La voie d’eau pour autoroute
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    Le monde à portée d’eau

La Meuse, la Sambre et les infrastructures qui s’y rattachent sont indissociables des territoires, de l’histoire, des paysages et des habitants desquels ils font partie et qui composent leur environnement.

Ainsi, le Port autonome de Namur s’emploie à ce que chaque aménagement propose un rapprochement et un agrément entre les différents acteurs économiques. Les préoccupations environnementales et écologiques conduisent le P.A.N. à rechercher le meilleur accord entre l’activité fluviale et portuaire, l’agrément du cadre de vie des habitants, la préservation et la valorisation des ressources naturelles. Tout ceci dans l’optique d’un développement durable.

Quelques unes de nos actions et préoccupations sont synthétisées ci-dessous. N’hésitez pas à en prendre connaissance et à nous contacter pour de plus amples informations.

La voie d'eau trois fois plus efficace que la route

Petite question : qui émet le plus de CO2 par tonne de marchandise transportée : le camion ou le bateau?
A votre avis?
Une petite explication pour illustrer cette question...

 

 

Considéré depuis toujours comme respectueux de l'environnement, le secteur fluvial avait besoin d'indicateurs de consommation de carburant qui soient cohérents avec les pratiques de la frofession et reflète de manière fiable son impact réel sur l'environnement. L'ADEME/Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie et VNF/Voies navigables de France ont chargé l'agence GL & Associés de réaliser une étude avec pour objectifs de donner une estimation du niveau de consommation d'énergie des unités fluviales françaises en conditions réelles d'exploitation et de déterminer leur niveau d'efficacité énergétique et d'émission unitaire en CO2.

Vingt acteurs du sectur fluvial (bateliers, salariés de compagnies de navigation, et.) ont ainsi été interviewés. Le questionnaire utilisé pour les entretiens était divisé en quatre parties. En premier lieu, il fallait obtenir des renseignements précis sur l'entreprise et sur les caractéristiques techniques du bateau (puissance, port en lourd, dimensions, date du dernier carénage, mode de propulsion). Le coeur de l'étude reposait sur l'analyse des voyages-types que les acteurs rencontrés étaient amenés à réaliser. Ils ont permis d'étudier plus précisément les caractéristiques de voyages réalisés en charge et à vide; La troisième partie s'intéressait à l'impact de certains paramètres sur la consommation (crue, vent, carénage). Enfin, l'ultime rubrique s'intéressait aux données actuelles des voyages réalisés par les différents interlocuteurs en termes de distance parcourue, de tonnage et de consommation de carburant.

Les paramètres déterminants

L'impact de différents paramètres déterminants sur la consommation a ainsi pu être estimé. Le passage en motorisation à injection haute pression permet par exemple une réduction de la consommation d'environ 20%.
Le paramètre de crue, variable en fonction des voies empruntées, peut également jouer un rôle déterminant sur la consommation avec une augmentation de 60% sur le Rhône par exemple.
Le vent semble lui aussi jouer un rôle non négligeable, notamment dans les trafics de conteneurs où la prise au vent est importante.
La forme des unités a également son importance, mais dans une moindre mesure.

En parallèle, les analyses effectuées ont permis d'estimer certaines spécificités de l'activité fluviale. Le temps de navigation à vide par exemple est un facteur important du transport de marchandises. Des différents entretiens menés, il ressort que 35% de la distance moyenne parcourue par une unité fluviale s'effectuent à vide. Par ailleurs, chez les acteurs rencontrés, le temps de fonctionnement moteur des automoteurs tourne autour des 3120h/an. Les pousseurs atteignent les 4420h/an en fonctin de la strucure des entreprises, artisanales ou industrielles.

Efficacité et respect de l'environnement

Les conclusions de l'enquête sont en tout ca favorables au transport fluvial. Ainsi, avec son efficacité énergétique de 93 t.km/kep (tonne.kilomètres/kilos-équivalent-pétrole), la voie d'eau apparaît-elle comme un mode économe par rapport à la route et ses 36,7t.km/kep seulement pour les poids lourds de charge utile supérieure à 25t. En moyenne et sur une distance comparable, le transport fluvial est ainsi près de 3 fois plus efficace que le mode routier.

Concernant l'effet de serre, les émissions unitaires de CO2 du secteur fluvial varient, en fonctin des unités considérées, de 21,5 à 44,3 gCO2/t.km ce qui le place de manière indéniable en meilleure position que le transport routier et ses 79 gCO2/t.km (pour les poids lourds de charge utile supérieures à 25t).

Sur une distance comparable, les émissions unitaires de CO2 du secteur fluvial sont ainsi entre 2 et 4 fois moindre que celles des poids lourds.

 

Christophe PANZER

Nous remercions NPI / Navigation Ports & Industries de nous avoir autorisé à publier leur article paru dans leur édition du mois d'octobre 2006

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